Thursday, the thirty one of may 2007
Beautiful Day
It's a beautiful day, the sky falls
And you feel like it's a beautiful day
It's a beautiful day
Don't let it get away.
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Today is gonna be the D day...
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Réveil matin 5h55. Aïe. Nez qui coule, cernes, visage fatigué... Et un cours de Maths qui aura été décidemment mal placé dans cet emploi du temps de Première Littéraire. Conséquences 9 élèves présents sur 24. Courbes de niveau I dont' understand you et surtout quand j'ai une bronchite [parce que moi aussi j'ai des problèmes]. En plus, la SPI [Service Parental Injoignable] décroche encore moins quand il y a urgence. Retour à la maison pour ensuite aller chez le médecin. Sauf que. J'ai oublié mes clés. Je dois marcher jusqu'au travail de ma mère les récupérer. J'aime pas les gens lents quand moi je suis préssée alors je veux le leur faire comprendre. Je souffle et je marche très vite en les doublant. Je manque de m'étaller comme une carpe sur le bitume. Toujours le nez qui coule. Pour une fois dans ma vie, je n'aurais pas attendu chez le médecin [remarqez seule bonne nouvelle de la matinée]. Je rentre chez moi. Donne le diagnostic à mes parents. " Dans l'état où tu es tu n'iras pas à la médiathèque voir Marc Lévy. " " Oh que si! Et ça même si j'ai quarante de fièvre! " J'attends deux heures passées et je fais semblant de me sentir beaucoup mieux. Je prétexte que je ne vais pas laisser Armelle. Je lui ai promis que je passerai la prendre à son lycée. Et me voici prendre le bus toute seule. Flânée dans la rue marchande toute seule avec comme seule pensée ma rencontre avec ce génie, ma lubie. Mais avant rencontre avec les amis de ma Pooli. Merci à celle qui a bien voulu nous aider à prendre le métro et qui, à cause de nous, à rater son train :s N'empêche c'était bien drôle le compressage pour rentrer. Arrivée directe devant l'entrée de la médiathèque. Fouille des sacs et blagues pas très drôles du monsieur. " Oh un sac rose comme la ville rose. Et des belles petites chaussures rouges. " On se renseigne à l'accueil pour savoir où s'orienter. Elle nous montre discrètement Marc Lévy en pleine interview ^^. On descend dans la salle. Là, du monde. Livre serré contre la poitrine qui doit bien battre à 90 si ce n'est plus. Appareil photo prêt. De savoir qu'on a un point en commun avec tous ces gens présents c'était complaisant. Les premiers flash apparaissent. L file d'attente qui stagne pendant 20 bonnes minutes. Il serait plus astucieux de se rendre directement dans l'auditorium pour avoir des bonnes places assises. Marc Lévy ayant promis de rester jusqu'au dernier livre signé. Je m'installe au milieu, au centre, là bien en face de lui. Moment d'attente avec discution de fille "Fais voir ta robe" " Non mais t'as vu mes cuisses " " J'ai soif " "J'ai envie de faire pipi ". Soudain des applaudissements se font entendre. L'écrivain entre. Pas trop déçue de mon siège ma foi. Captivés par l'homme des centaines de regards se fixent, le fixent. Subjuguées par sa prestance des centaines d'oreilles attentives. Charmées par sa beauté aussi bien morale que physique des centaines de voix se taisent. Il est là qui répond aux questions avec tant de simplicité que c'est déroutant. Est ce que cet homme sait à quel point il est porteur de tant d'allégresse, de délectation et de ravissement ? Dans cet auditorium où se côtoient adolescents et retraités règne bienveillance et quiétude. Certains prennent des notes, il est vrai que toute parole de cet homme est réfléchie, honnête et réaliste. D'autres prennent des photos. Chacun veut à sa manière rapporter avec lui un petit quelque chose en souvenir de cette journée. On apprend que ses romans c'est à l'ordinateur qu'il les écrit. Que pour ce qui est des lettres il préfère les écrire sur feuille. Qu'il n'a pas réellement de livre e chevet. Pour lui, un livre ne doit pas prendre la poussière. Un échange doit être créer. Passer un bouquin de mains en mains et raconter l'histoire donne vie à un livre. Il explique que son dernier livre n'est pas une autobiographie mais bel et bien un roman. Il n'a pas voulu s'accaparer de l' histoire de toute une brigade. Il nous présente son père, présent dans la salle. L'échange n'aura duré qu'une heure. Vient ensuite l'attente pour la dédicasse. Ventre nouée. On essaie de se rassurer. On sourit. Mon tour approche. Je lui tends mon livre et reste là, debout, plantée en face de lui. IL me regarde et attend que je lui dise mon prénom. Ah oui c'est vrai. Je lui demande si je peux avoir une photo avec lui. Il accepte " ALors les filles? Vous voulez une photo une part une ou les deux en même temps? " Je m'approche de lui. Ma poolie prend la photo. Elle rigole. J'ai fermé les yeux. " C'est pas grave on en fait une autre ". Une deuxième et Poolie part très vite l'air gênée. Je la rejoinds. Elle me montre la photo. Horreur, deseption, frustration, colère. Je m'en prends à Armelle. " Mais pourquoi ? Pourquoi tu l'as pas dis ? On en aurait pris une autre ?" Je lui montre mon côté sombre [désolée ma chérie]. Je voulais une photo avec Marc Lévy. Une photo que j'aurai gardé toute ma vie, affiché partout. Et il faut que ça tombe sur moi. Pouruqoi je ferme les yeux sur l'une? Et pourquoi je louche sur l'autre? C'est l'émotion. Je suis prête à attendre que tout le monde soit passé pour retourner le voir. J'attends. La dernière personne finit de faire signer son livre. Je remonte avec ma Poolie. " Excusez-moi. On a pas osé vous dire tout à l'heure..." " Que tu as fermé les yeux sur la deuxième photo ?... Allez on en prend une autre ". Là, j'ouvre grand les yeux. Asssi grand que possible. C'est la bonne. Merci petit Jésus. On passe aux toilettes ce qui agace le gardien qui attend pour fermer. On sort et là. Ils ont fermé l'escalator par où on est arrivé. Nous voilà perdues. En plus, il peut. On se demande sérieusement ce qu'on va devenir. Armelel veut suivre le panneau "Centre Ville". Moi, je veux longer le canal. On se moque du chien qui n'arrive plus à sortir de l'eau et que j'avais pris pour un raton laveur [d'ailleurs ça lave quoi ce machin ?] On marche jusqu'à la piscine. Là, Armelle déclare. Je sais où on est on passe par là. J'ai dis. "T'es sûre ?" Elle me dit oui. Je dis ok. On descend une rue. On tourne. On lit les panneau. We' re on the road but we got no destination. Les bars commencent à ouvrir. Les terasses de céfé se vident. Nous voilà perdues. Je m'énerve. J'ai peur. C'est Armelle qui prend tout. On fait demi-tour. Du moins, on essaie. On retrouve les berges. JE prends les choses en mains. On arrive aux jardins. Petit détail : y a plus de bus. C'est pa grave on va marcher. On marche. On décourve des choses passionnantes. Quand on est fatigué et qu'on tend la jambe en la bougeant ça soulage ^^. On fait les débiles dans les rues désertes. 22h. Ma mère n'arrête pas de m'appeler. Je lui dis j'arrive mais je marche à deux à l'heure. On se sépare en concluant que c'était une chouette soirée. Je rentre fatiguée, et encore plus malade. Mais je suis la plus heureuse à ce moment là. Je montre mes photos. Toute fière de moi. Les sauvegarde sur l'ordinateur. Sur ma clé usb. Partout. Dans mon lit, ce soir là, je me suis sentie fière d'avoir rencontré cet homme.
Soulagement de voir un petit rêve se réaliser apporte espoir pour les plus grands.
Was a beautiful day...